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Beaufort : une auberge pour arpenter le Mullerthal


Construite en 2013, l’auberge de jeunesse de Beaufort possède une capacité de 62 lits très prisés durant l’été.

D’avril à octobre, l’auberge de jeunesse de Beaufort affiche quasiment complet. Un succès dû à son emplacement idéal pour visiter le Mullerthal mais aussi grâce à ses activités intérieures fournies.

Après un premier épisode à Luxembourg, notre série d’été sur les auberges de jeunesse luxembourgeoises nous conduit dans le nord-est du Grand-Duché, à Beaufort, en plein cœur du Mullerthal, l’un des principaux pôles d’attraction touristique de la Grande Région pour son patrimoine naturel notamment.

Comment se passe cette saison ?

Depuis 2020 et le frein brutal du covid sur l’activité, les auberges de jeunesses luxembourgeoises connaissaient chaque année une hausse de la fréquentation. Une bonne reprise visible à Beaufort dont l’année 2024 pourrait même largement dépasser les 9 076 nuitées de 2019 et établir un record.

Lors de notre venue sur place début août, l’auberge n’avait plus qu’une chambre sur seize de disponible. De quoi faire dire au responsable de l’auberge, Patrick Lichter (lire ci-contre), qu’il s’agissait «d’un bon été» sur lequel il compte pour son bilan annuel.

«L’année dernière, on a eu 9 925 nuitées et cette année on souhaite dépasser les 10 000 ou plus. C’est le challenge», annonce-t-il. Une ambition qui concerne également le volet événementiel de l’auberge qui a organisé «400 anniversaires cette année et on veut augmenter ce chiffre».

Qui peut venir ?

L’auberge a fait de son aire de jeux une force et se veut donc grand public. «C’est surtout des familles qui viennent ici et aussi des colonies de vacances ou des écoles», constate le responsable. Située dans la région du Mullerthal surnommée la «Petite Suisse Luxembourgeoise» pour son côté nature, l’auberge attire également des groupes de randonneurs ou de cyclistes.

«Avec le tourisme, c’est juste pour une nuit ou deux», précise Patrick Lichter. Les chiffres le prouvent puisqu’en 2023, le nombre de nuitées moyen d’un client est de 1,5. Alors que les jeunes sont initialement la cible des auberges de jeunesses, celle de Beaufort en croise très peu : «Les backpackers qui viennent seuls ont plutôt la trentaine et plus.»

Quelle est l’ambiance générale ?

Malgré des clients souvent de passage et aux différences d’âge importantes, «l’ambiance est bonne». «On a le bistrot ouvert jusqu’à 22 h et les gens viennent et discutent entre eux.» À Beaufort, le bistrot a son importance puisque le restaurant, ouvert au public extérieur, ne sert plus passé 20 h. C’est donc l’un des seuls lieux d’échange avec le bowling, le coin lecture ou la terrasse. En journée, le calme règne puisque chacun part explorer la région jusqu’au dîner, hormis les jours de pluie : «Quand il pleut, il y a de l’ambiance avec les enfants qui jouent dans l’aire de jeux.»

Quelles sont les activités à pratiquer ?

Parmi le classement des activités appréciées par les clients, «le château de Beaufort est numéro un». À une douzaine de minutes à pied de l’auberge, le château est composé des ruines d’une forteresse médiévale ainsi que d’un château de style Renaissance.

n deuxième position se trouvent les randonnées du Mullerthal avec comme «best-seller» le Mullerthal Trail dont les 112 km permettent de découvrir la beauté naturelle de la vallée. La route 2 du Mullerthal Trail débute justement à quelques pas de l’auberge de jeunesse ainsi que de nombreuses routes pédestres locales.

Pour les sportifs, les sorties à vélo sont également nombreuses, tout comme les balades en kayak à Dillingen. Le personnel de l’auberge propose aussi des offres pour des sorties au château, des randonnées guidées, la visite d’une ferme pédagogique ou encore des activités de teambulding.

Des programmes pédagogiques sont proposés aux écoles ou colonies de vacances, car la politique de l’ASBL est que «ce ne soit pas le Club Med et que les enfants visitent ce qu’ils apprennent à l’école».

Faut-il réserver longtemps à l’avance ?

De par son faible nombre de lits en comparaison des autres auberges, Beaufort ne représente que 6 % des nuitées du réseau. Une capacité réduite qui oblige également à anticiper afin de réserver, surtout l’été. «Durant la saison entre avril et octobre, on est plein quasiment à 100 %, donc il faut réserver un an avant», explique le responsable.

Ce dernier regrette d’ailleurs cette surdemande l’été pour laquelle «il faudrait deux fois plus de lits». Hors saison, le constat n’est pas le même, «c’est plus calme mais c’est la saison des activités intérieures donc on reste ouvert, pas comme à Lultzhausen ou Vianden». Afin d’avoir de l’activité en basse saison mais aussi en été, les activités indoor sont ouvertes au public extérieur, à condition d’avoir réservé.

Et dans le futur ?

Confrontée à une demande qu’elle ne peut satisfaire durant la saison, l’auberge s’apprête à construire des tiny houses à proximité. «On ne sait pas encore quand elles seront construites, on est en cours de discussion avec la commune», explique le responsable. Le nombre de tiny houses n’est pas non plus connu, la capacité devant être comprise «entre 5 à 30 lits supplémentaires».

«Une véritable immersion en nature»

Sandie Koch découvre pour la première fois le Mullerthal. Passionnée de randonnée, cette touriste franco-allemande avait l’envie de parcourir cette région luxembourgeoise, dont ses amies lui ont vanté la beauté. Mère célibataire, elle décide alors d’y voyager avec son fils, âgé de 9 ans.

Comme à son habitude, ce court road trip de deux jours se fera en auberge de jeunesse. Un choix qu’elle ne regrette pas. «Il y a beaucoup de familles ici, donc ça facilite les rencontres. L’aire de jeux pour les petits est parfaite et ça nous permet de se rapprocher entre adultes.» Une ambiance conviviale, où le contact humain est facile.

À tel point que cette auberge s’apparente comme la meilleure dans laquelle Sandie a dormi. «J’ai l’habitude de passer des week-ends en Belgique ou en Hollande. Mais ici, l’atmosphère est atypique.» La touriste allemande affirme que le cadre y joue pour beaucoup. «On est réveillés par le son des oiseaux et entourés par la forêt. C’est une véritable immersion en nature, qui est très apaisante.»

Informations pratiques

– Adresse : 55, route de Dillingen, L-6315 Beaufort.

– Capacité : 62 lits répartis sur 16 chambres, avec douches et WC individuels. 12 chambres à 4 lits, 2 chambres à 2 lits,
2 chambres à 5 lits équipées pour chaises roulantes.

– Prix : petit-déjeuner compris, 33 euros le lit pour les non-membres de l’ASBL et 29 euros pour les membres. Supplément de 7 euros par personne pour une chambre à 2 lits et supplément de 20 euros pour privatiser une chambre.

– Infrastructure : restaurant, bistrot, piste de bowling, aire de jeux indoor, location de vélos et VTT, salles de conférences et de réunions, pétanque, baby-foot, billard, air hockey.

– Accessibilité : l’arrêt de bus «Beaufort-Op der Gare» se situe à 300 m. Accessible à vélo via le CR364 ou le CR128.

– Personnel : 8 employés.

– Contacts : site internet : youthhostels.lu/auberge-de-jeunesse-beaufort. Tél. : (+352) 26 27 66 300.

De cuisinier à responsable

Patrick Lichter a presque tout connu à Beaufort. Originaire d’Allemagne, dont la frontière se trouve à trois kilomètres à peine de l’auberge, l’actuel hôte des lieux a commencé son aventure il y a 17 ans en tant que cuisinier au sein de l’ancienne auberge de Beaufort, située au cœur de la commune.

C’est là que le cuisinier est promu responsable en 2012 lors de la dernière année d’activité de ce bâtiment devenu vieillissant. Depuis, il n’est jamais très loin des fourneaux malgré son nouveau poste dont il apprécie tout autant la polyvalence et le contact avec les clients. Une richesse qu’il chérit et qui l’a définitivement éloigné de la restauration classique.

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